Let the skyfall when it crumbles.

Lueurs solaires, Dans une âme d'enfant, Douce chaleur familière, Qui s'écrit en chantant.

Grand astre blanc, Témoin des rêves sacrés, D'un regard envoutant, Recueille les songes secrets.

Assise au bord de l'eau, Sur la pointe d'un rocher, Observe avec violence le chaos, Qui agite son coeur blessé.

Ô puissance de la mer. Protège-nous, emmène-nous dans ton tourbillon infernal. Ramène sur notre peuple, le calme enchanteur. Délivre-nous de cette horreur sinistre qui ravage Neverland. Fais-nous voyager au cœur de ton innocence et déverse tes foudres. Je ferme les yeux et je sens ta détresse. Réponds à l’appel. Libère ta colère et redonne vie, joie, amour, paix.

Il y avait jadis, une jeune femme à la beauté céleste. Nombreux étaient les hommes, qui lui faisaient la cour. Nombreux étaient ceux qui souhaitaient obtenir son regard, son sourire. Et aucun d’entre eux n’eut le cœur de la belle. Le mystère restait entier autour d’elle. Tous ignoraient ses véritables origines, d’où elle venait et que faisait-elle ici. Et plus on voulait savoir, plus le mystère était grand. Si bien que cette belle inconnue devenait un intérêt plus que désirable pour ces messieurs, détestable aux yeux des demoiselles. Mais la jeune femme n’aspirait qu’à l’aventure. Son regard céladon ne se posait jamais sur les hommes, mais plutôt sur l’étendue Cæruléum qu’était l’océan. Emporte-moi avec toi, criaient ses yeux clairs. Donnant tout l’argent qu’elle possédait, la jeune femme grimpa à bord d’un navire. Le voyage devait être long, il devait traverser l’océan, dompter les forces de la nature. Elle ne souhaitait que ça. Chaque nuit, elle se perdait sur le pont, dans sa longue robe de nuit, l’eau claire parcellant le tissu. Elle pourrait mourir de froid, attraper la mort. Mais elle se sentait bien, dans son élément. Des murmures commencèrent à s’élever sous son passage. Certains la croyaient folle, d’autres mentionnèrent les mots sorcelleries. Et enfin, quelques-uns pensaient à un cœur brisé. Pour eux, tous possédaient la vérité. Mais une seule était la bonne. Cette jeune femme appelait l’amour. Son autre moitié à jamais perdue dans l’éternel mystère de l’autre monde. Elle voulait le rejoindre. L’appel de la mer était trop grand. Depuis sa plus tendre jeunesse, l’eau était un endroit où elle partageait nombreux secrets. Et dans ces prochains jours, elle voulait lui offrir sa vie. En échange d’un voyage vers l’amour perdu. Les jours s’alignèrent, jusqu’au moment propice. Une nuit de lune pleine. Le ciel dégagé offrait ses pépites. Parée de sa plus belle robe, la jeune inconnue grimpa sur le rebord. L’air frais vit gravir ses longs cheveux d’ébène. D’un regard, d’une unique perle sur sa joue, son pied pâle s’élança en avant et le reste de son corps suivit. Cette nuit-là, personne ne vit la belle inconnue disparaître dans les eaux sombres.

En ces temps incertains, j’ai besoin d’entendre le chant des vagues. Me laisser bercer par la douceur des eaux, de voyager au travers des souvenirs salés. Mais l’écho lointain n’est pas guilleret. Il est fade, sinistre et dénonciateur d’un malheur. Au cœur même de l’océan, j’entends la tristesse, je sens la colère, je respire la vengeance. Trop de sentiments malveillant, sombre qui n’emmèneront qu’un destin cruel. Donne-moi, ô mère des mères, la force pour supporter cette contrainte.

Cent ans de vie. C’est long. On pense qu’on voit tout, qu’on entend tout et qu’on ressent tout. Mais la réalité est tout autre. Arielle aime son état. Arielle aime se cacher dans les algues et sentir la caresse légère contre ses hanches. Elle aime sentir les bulles recouvrir sa nageoire. Elle aime nager dans les torrents. De ses doigts fins, elle aime sentir le sable et s’allonger tout contre, observant les habitants des eaux sombres en discrétion. Arielle aime sa vie. Sa tranquillité bien qu’entacher par les récents évènements qui bouleverse Neverland. Mais Arielle observe de loin. Elle continue de tisser ses colliers, de jouer de sa lyre et de chanter les merveilles du monde. Arielle garde une image pure de son pays, de sa vie, et ne laissera rien gâcher ses illusions. Elle défendra d’une fougue impulsive ses semblables. Mais jamais, ô grand jamais, elle ne participera à cette guerre malsaine qui pourra ravager les beautés de Neverland.

Espoir éphémère. Reviens en nos cœurs et apporte la douceur de tes illusions. Redonne force et courage, fougue et désir, foi en tes enfants. Rapporte la quiétude bienveillante de ton monde. L’équilibre. Neverland ne doit pas sombrer.